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We have decided not to die

Publié le

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un court-métrage et de son réalisateur: Daniel Askill.

C'est une fiction expérimentale qui dure 11 minutes réalisé en 2003.

Daniel Askill est un artiste et réalisateur australien. Il a fait ses études à la Central Saint Martins School of Art de Londres. Il a réalisé de nombreuses pubs, notamment pour Dior, Cadillac, X-box, Sony… Il a aussi réalisé des clips pour Placebo, Phoenix, ou Digitalism. The New York Times a décrit son travail comme «visuellement époustouflant". Quant à lui, il décrit son travail comme un "état mental où la logique se dégage et où tout est possible".

D’une grande beauté plastique, We have decided not to die saisit trois moments hors du temps où les protagonistes s’affranchissent des lois de la pesanteur quand le pire pourrait arriver. Quand tout laisse à penser que l’irrémédiable menace, quand la vie ne tient plus qu’à un fil (lors d’une noyade, au moment de la collision de deux voitures ou lors d’une défenestration), l’image se fige et les corps s’arrachent à leur destinée funeste. Le film de Daniel Askill déploie de belles images et propose une esthétique du danger qui nous pose aussi de réelles questions sur nos peurs et notamment la peur de la mort. Ce film amène le spectateur à s’interroger sur la faculté des images à transformer une triste réalité (le suicide, l’accident, la mort) en un moment beau, émouvant, qui atténue la gravité de l’acte représenté.

Ce film a une dimension esthétique avec des plans architecturaux, on retrouve des jeux de cadrage mais il n’y a pas de mouvement de caméra. On y retrouve une froideur formelle et chromatique qui peut être perturbante.

Ce film nous met face aux interrogations existentielles que se pose chaque individu. Il ne donne pas de réponse, ce n’est pas le propos. C’est une manière de défier la mort, un espace où la mort n’est plus inévitable.

Il s'agit d'un "must-see" créatif mêlant habilement ralentis, rebours, ambiance sombre et effets spéciaux.

On peut remarquer une certaine influence du réalisateur Gus Van Sant par l’utilisation fréquente du slow motion, et des plans choisis pour filmer les personnages.

Ce film a reçu 12 récompenses dont Prix du public à Clermont ferrand / Meilleur film expérimental à Brooklyn et Meilleur film australien au Flickerfest …

Après avoir vu ce court-métrage, je me suis intéressée à Daniel Askill, et son oeuvre est fascinante, toujours très esthétique et souvent réalisé en slow motion, je vous conseille d'aller voir quelques-uns de ses court-métrages.

We have decided not to die
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